Je n'y suis pour personne, 2007
Installation narrative, durée: 3 min par cycle (cinq "doghorndogs" [fourrure synthétique, mousse polystyrène, haut-parleur], détecteurs de mouvement, système son/lumière à cinq canaux contrôlé par ordinateur)
texte vidéo
Le va et vient entre sécurité et agression, surveillance et protection, fait naître un sentiment paranoïaque, à la fois de sur-puissance et de victimisation. La règle du jeu semble donner faveur à celui qui a le pouvoir de tromper l’ennemie. Les recours à la simulation et aux substituts ont fini par dessiner un monde absurde autour d’une logique machinale et infaillible.
"Je n'y suis pour personne" met en scène des systèmes de défense qui incorporent littéralement des alarmes canines. La zone est circonscrite par des détecteurs de mouvement qui fonctionnent alors comme des interfaces. Une fois la limite passée, il y a réaction et même interaction sauf qu’ici, les signaux détectés sont toujours analysés comme agression potentielle, la réponse est donc univoque...
Cependant, l'attaque initiale sur le visiteur se transforme lentement en spectacle. Les attaquants, jusque-là invisibles, se révèlent être finalement des créatures inoffensives ressemblant à des acteurs en scène. En retour, le visiteur agressé entre graduellement dans la position confortable de spectateur assistant au déroulement de la parade.
Cette installation a été produite avec l’aide de la Maison Folie de Moulins, Lille.
haut de page